EN AVANT POUR LA PRISE DE LA BASTILLE

Publié le par SERAFINE

AMIS DE GAUCHE, chaque jour nous nous posons des questions quand nous voyons Hollande signer avec EELEV un accord aussitot renié, promettre une tranche de 74% sur la tranche correspondant a un revenu superieur a 1000000 d'euros dont on nous dit aussitot qu'elle serait inconstitutionnelle parce que confiscatoire, et ne serait que provisoire, lorsque nous apprenons que le parti socialiste refuse d'etre represente a la ceremonie commemoratoire du drame nucleaire jamonais au motif qu'il est pour la continuation du nucleaire au point qu'il refuse d'en prendre en compte les dangers, lorsque l'on voit chirac et sa fille claude faire campagne pour le candidat du parti socialiste.

Ce candidat qui apparait comme de plus en plus droitier. Ce candidat que pourtant soutient Ségolène ROYAL dont le programme est très proche de celui de Jean Luc Mélenchon.

Lorsque nous voyons les candidats favoris des Média reprendre des idées de Jean Luc Mélenchon, il nous apparaît à l'évidence que le candidat du Front de Gauche est en train de faire évoluer  la situation et gagner, après S égolène ROYAL la bataille idéologique, comme l'explique si bien SIMON ULRICH.

Sarkozy et Hollande offrent-t-ils la victoire à Mélenchon ?

J’ai une certitude. Je crois que cette campagne est fondamentalement politique. Un évènement hors-norme dans l’histoire de la Ve République. Jeune, je ne peux me remémorer que les trois dernières élections. Que ce soit celle qui confrontait Jospin à Chirac, Royal à Sarkozy, j’avais la sensation d’assister à un simple concours de personnes.

« Ah, il est beau, il est charismatique, il est déterminé » « Je l’aime bien. Elle parait jeune. Elle parait sincère. Elle change des autres ». En ne laissant le choix qu’aux traits de caractère, on écartait toutes possibilités de véritables débats de fond politique. Vous savez, ceux que les journalistes aiment caractériser de « digne de la 3e République ». D’ailleurs, une habitude fut prise. Quand un homme ou une femme — trop rarement — cassait le ronron de starification, on le cataloguait aussitôt « de député de la 3e République ».

Avouez qu’à la seule évocation de cette expression, vous comme moi, nous imaginions des hommes, le ventre dodu, la barbe grisonnante et le verbe haut. Les journalistes et nous, nous oublions que dans ce régime parlementaire, certains des plus beaux débats de la République ont raisonné. On était loin des questions d’halal… Sous cette IIIe République, honnis par les médias, méprisés par certains, oubliés par d’autres, on y entendit résonner la voix de Clémenceau s’opposer à Ferry sur la question de la colonisation. On y perçut, avec un ton grave, Hugo défendre la valeur de la vie humaine, s’opposant ainsi à la peine de mort et appelant à la seule « exécution » qu’il vaille, celle de la misère. On pouvait y voir Jaurès, les mains sur le pupitre, les yeux tournés vers les étoiles qu’il souhaitait rallumés, expliquer comment le socialisme était la seule voix d’émancipation pour l’humanité. C’est dans cette 3e République que la séparation de l’Église de l’État fut exécutée. C’est dans celle-ci que le droit d’association fut enfin reconnu, les congés payés adoptés…

J’évoque rapidement ce passé, car je me disais que jamais je n’allais connaitre de véritable débat de fond. Comme si, la politique n’était vouée qu’à la gestion et à la gesticulation. Mais, avec cette élection, j’ai l’agréable surprise de voir que création et ambition riment à nouveau avec politique.

Écoutez, en quelques semaines, de nouveaux mots sont apparus sur le débat publique. Tous prononcés à l’origine par le Front de Gauche, aujourd’hui, ils sont repris par ceux qui s’acharnaient hier à les combattre. À l’exemple de Louis XVI portant la cocarde tricolore, on entend Sarkozy parler « d’imposition des exilés », Hollande évoquer une taxation à 75 % des plus riches. La désobéissance européenne, méthode de rapport de force et de gouvernement du FdG, est même proposée comme une nécessité par le président sortant qui a pourtant fait de la soumission des traités un préalable supérieur à la démocratie et à la souveraineté…"

AMIS DE GAUCHE N'oublions pas la devise républicaine: AU PREMIER TOUT ON CHOISIT, AU DEUXIEME TOUR ON ELIMINE."

Nous voulons un Président de Gauche qui mène une POLITIQUE DE GAUCHE. Un Président qui rende à la FRANCE  sa Place, Son indépendance.

Nous voulons, comme le demande ##Ségolène ROYAL revenir aux fondamentaux de la République: LE POUVOIR DU PEUPLE, PAR LE PEUPLE, POUR LE PEUPLE.

Nous voulons la " FORCE CITOYENNE,"la " DEMOCRATIE PARTICIPATIVE;3, la"DEMOCRATIE SOCIALE," La DEMOCRATIE REPRESENTATIVE," "La DEMOCRATIE JUSQU'AU BOUT."

Nous voulons que "LE PREUPLE REPRENNE LE POUVOIR."

Nous voulons que cesse l' OPPRESSION DU PEUPLE PAR LE POUVOIR DE L' ARGENT.

Nous voulons un nouveau MODELE DE SOCIETE.

MELENCHON est le seul qui puisse y parvenir.

C'est pourquoi, il faut luis laisser saq chance ET VOTER AU PREMIER TOUR POUR LE CANDIDAT DU FRONT DE  GAUCHE.

AMIS DE GAUCHE, JEAN LUC MELENCHON NOUS APPELLE A REPRENDRE LA BASTILLE LE 18 MARS. ALLES TRES NOMBREUX A CETTE MANIFESTATION CITOYENNE ET FESTIVE.

 

Retour sur la prise de la Bastille : « non, Sire, c’est une révolution »

Le 18 mars, le Front de Gauche reprend la Bastille! C’est l’occasion de revenir sur la journée du 14 juillet 1789, dont les évènements furent maintes fois moqués, dénoncés, falsifiés ou banalisés par les intellectuels de droite, de Chateaubriand à François Furet. Une vieille forteresse, presque pas défendue, quasiment vide, les premiers massacres commis par une populace déchaînée…

D’abord, revenons sur les faits. Jusqu’au début de juillet 1789, deux processus parallèles se déroulent. D’une part, la révolution « en droit » pour reprendre l’expression d’Albert Soboul, marquée par le serment du jeu du paume (20 juin), le refus des députés du Tiers de se disperser sur injonction royale (23 juin) et la proclamation de l’assemblée nationale constituante (9 juillet). D’autre part, le mouvement populaire provoqué par la crise économique, agricole et commerciale. La prise de la Bastille correspond au moment où les revendications économiques du peuple de Paris sur la cherté du pain et l’insuffisance de l’approvisionnement se doublent de revendications politiques. En effet, la monarchie et la noblesse n’ont pas désarmé : 20 000 soldats se concentrent autour de Paris et de Versailles. La volonté des partisans de l’ancien monde d’écraser la révolution dans l’œuf par la terreur militaire est évidente. Marat déclare le 1er juillet : « Leur objet est la dissolution de notre assemblée nationale, leur unique moyen est la guerre civile ». Le souvenir de la révolution batave aux Pays-Bas réprimée par une intervention militaire prussienne, avec le soutien tacite de Louis XVI, deux ans auparavant demeure vivace. Le 11 juillet, le roi forme un ministère ouvertement contre-révolutionnaire. Le 12, les troupes du Royal-Allemand chargent les manifestants dans les jardins des Tuileries. Camille Desmoulins dénonce à juste titre la préparation d’une « Saint-Barthélémy des patriotes ».

La bourgeoisie parisienne s’organise en formant une municipalité ainsi qu’une milice. Les boutiquiers, artisans, ouvriers et journaliers s’engouffrent dans la brèche. Ils portent à la fois un message social (le prix d’une livre de pain représente alors jusqu’à 20% du salaire moyen d’un ouvrier), en dénonçant la spéculation sur les grains et en réclamant la réquisition des réserves non employées, et un message politique de lutte contre la répression et de soutien et d’approfondissement du processus révolutionnaire du printemps, qui a déjà mis à bas la monarchie absolue. Le 13 juillet, sont prises d’assaut la majorité des barrières d’octroi, où les marchandises étaient taxées à l’entrée de la capitale au bénéfice d’une partie de la haute bourgeoisie, les fermiers généraux, qui avaient reçu le privilège fort lucratif de percevoir les taxes indirectes.

Le 14 juillet, le peuple parisien exige de s’armer contre les troupes contre-révolutionnaires. Il s’empare des fusils des Invalides puis se présente devant la Bastille, qui abrite 20 000 barils de poudre.

La Bastille? Un symbole, certes, mais aussi une réalité.

Une réalité militaire: avec ses remparts de 30 mètres de haut et des fossés remplis d’eau larges de 25 mètres, c’est bien une forteresse, même si sa garnison est réduite. De plus l’arsenal qu’elle héberge peut très bien être utilisé par la contre-révolution. Il y a donc urgence à s’en emparer, d’autant plus que le 14 au matin, un régiment s’est mis en route vers la Bastille. La vieille forteresse risque de devenir une base militaire pour écraser Paris.

Une réalité politique: son ombre s’étend sur le faubourg Saint-Antoine, épicentre des révoltes populaires parisiennes. Elle « barre la vie et la joie », comme dit Jaurès (Histoire socialiste de la France contemporaine, t.I). C’est en outre la prison utilisée par le pouvoir royal pour enfermer ses opposants de manière arbitraire, par les célèbres lettres de cachet, sans jugement et pour une période indéfinie : Protestants et Jansénistes au XVIIe siècle, puis auteurs des pamphlets qui se répandent contre l’absolutisme royal à partir de 1750 et dont Roger Chartier a montré le rôle dans la prise de conscience politique d’une partie de la société française au cours des années précédent la Révolution (Les origines culturelles de la Révolution française, 1990). Au moment de sa libération, le prisonnier devait s’engager à ne rien révéler sur la Bastille. Le secret est un des meilleurs alliés de l’arbitraire. La Bastille est la représentante, honnie par tous, de l’absolutisme royal.

La prise de la Bastille en elle-même ne fut pas qu’une simple formalité. Il fallut l’assaut des artisans du faubourg Saint-Antoine, de deux détachements de garde-françaises (dont un équivalent contemporain se situerait entre la garde républicaine et le GIGN) qui ont rejoint la Révolution et de membres de la milice bourgeoise, aidés par cinq canons, pour forcer le gouverneur de Launay à baisser le pont-levis. Une centaine de victimes parmi le peuple parisien ont été dénombrées. Parmi lesquelles figurent des gens si modestes, si obscurs, qu’il fut difficile d’en retrouver les noms et les familles. Comme l’a noté Jaurès, « On ne relève pas dans la liste des combattants les rentiers, les capitalistes, pour lesquels, en partie, la Révolution était faite ».

La journée du 14 juillet marque l’irruption définitive du peuple dans la révolution. Il est le signal déclencheur d’un vaste mouvement populaire qui submerge l’ensemble du pays. Partout, dans les villes, les municipalités d’Ancien Régime sont renversées. Dans les campagnes, un mouvement paysan d’une ampleur jamais vue met une fin définitive à la féodalité. Ces mouvements populaires sont sans commune mesure avec des révolutions contemporaines, aux Pays-Bas, à Liège, au Brabant, à Genève. A tel point que les bourgeois propriétaires de l’Assemblée constituante cherchent à les endiguer et envisagent d’envoyer les nouvelles milices bourgeoises pour les réprimer.

C’est ce vaste mouvement populaire qui contraint l’Assemblée, à commencer par les représentants de la noblesse et du clergé, à abolir les droits féodaux et la kyrielle de privilèges des ordres, des provinces et des villes lors de la nuit du 4 août. Après l’ordre politique de l’Ancien régime, c’est l’ordre social que la révolution met à bas, même si beaucoup reste encore à faire ensuite et que les décrets d’application furent assez restrictifs. Le 4 août est la conséquence directe du 14 juillet. Le peuple est devenu un acteur de la scène politique, en portant des exigences de justice, de liberté et d’égalité.

Ce message revêt une portée universelle que des contemporains ont immédiatement perçu. Kant salue ainsi un « signe historique ». Comme l’a résumé Jaurès, « il sembla à tous les peuples de la terre que la geôle de l’humanité toute entière venait de tomber. C’était plus que la déclaration des droits de l’homme, c’était la déclaration de la force du peuple au service du droit humain »  (Histoire socialiste de la France contemporaine, t.I). C’est pour cela que la révolution en France est devenue la Grande Révolution française.

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